Rencontre avec Thierry Lamblin, dirigeant de la PME Vandendriessche à Croix
«Reprendre une entreprise est passionnant»
La reprise d'entreprise, pour Thierry Lamblin, est évidemment un changement de vie mais c'est surtout une vraie vocation : celle du management d'une PME de peintures, Vandendriessche, à Croix, qu'il veut voir évoluer tout en conservant le savoir-faire qui en a fait sa notoriété.
De grands groupes à une entreprise de
20 salariés, il n'y a eu qu'un pas pour Thierry Lamblin. «J'avais
envie de reprendre une entreprise et de passer sur de l'opérationnel,
avec de la satisfaction client. Et aussi étonnant que cela puisse
paraître, reprendre une entreprise de peinture faisait partie de mes
rêves»
explique cet ancien DRH qui pendant 30 ans, s'est forgé une carrière
dans les grands noms du retail et de l'industrie.
Après une formation au CRA à Paris (l'association Cédants et Repreneurs d'Affaires facilite la transmission des TPE/PME des secteurs de l'industrie, des services et de l'artisanat, via des formations, ndlr), Thierry Lamblin reprend en 2021 l'entreprise croisienne Vandendriessche, créée en 1958 par Jean Vandendriessche, reprise ensuite par l'un de ses frères.
«Fiabilité,
proximité et savoir-faire»
«Je
suis le premier dirigeant qui ne porte pas le nom des
Vandendriessche, autant dire que je porte vraiment cette reprise à
cœur, pour pérenniser le savoir-faire des 20 salariés».
Peinture, décoration, revêtements muraux et revêtements de sols,
la PME travaille principalement
en B to B (pour 80% de
son chiffre d'affaires), que ce soit avec le secteur public ou privé.
Vandendriessche
a aussi une expertise particulière : celle des églises et des
grands édifices. C'est à l'entreprise croisienne que l'on doit par
exemple les peintures de l'église d'Herlies ou d'un quartier de
Villeneuve d'Ascq mais aussi celles de la prochaine exposition du
Louvre-Lens.
Si
Thierry Lamblin souhaite apporter ses compétences à la PME, il ne
compte pas faire changer de cap à l'entreprise qui affiche un
chiffre d'affaires de 3 M€ : «On
ne va pas réinventer les choses. Nous restons sur des valeurs fortes
: la fiabilité, la proximité et le savoir-faire. Mais je souhaite
que l'on développe davantage notre faire-savoir, en prenant soin des
équipes. Je veux que les salariés soient des ambassadeurs de
l'entreprise»
poursuit le lauréat du Réseau Entreprendre Nord. Depuis son arrivée, les salariés travaillent sont
passés à une semaine de 4 jours et demi.
Un métier d'exigence
Parmi
les projets du dirigeant, le développement de produits
bio-sourcés – 90%
d'entre eux sont aujourd'hui déjà éco-responsables – et d'une
filière de formation en interne, avec le parrainage d'un jeune par un
ancien. «La
peinture, c'est avant tout de la préparation. C'est un métier
d'exigence. Cette année, nous allons recruter un ou deux
compagnons.». Avec
dans le viseur, toujours une longueur d'avance pour devenir une
référence.