“à l’origine” il y a l’or…
Un peu comme un inventaire à la Prévert, dans l’atelier de Georges Druon, vous trouverez de la colle de peau de lapin, du blanc de Meudon, une pierre d’agate à brunir, un petit coussin en cuir et son parchemin, une palette en poils de martre, un couteau à dorer bien aiguisé, des rondins, un appuyeux, un chien – entendez un pinceau en poils de sanglier – et, bien sûr, les indispensables carnets de feuilles... d’or. Légères et fragiles, les feuilles précieuses viendront recouvrir le bois sculpté d’un miroir ou les boiseries anciennes d’un salon. Depuis trois ans, Georges Druon applique consciencieusement la technique et le savoirfaire du doreur, transmis par sa mère, doreur elle aussi. Rencontre.
Avant de dorer il faut préparer le bois. “Les outils utilisés pour les dorures à la feuille d’or n’ont pas changé depuis des siècles. Chacun d’eux a une fonction bien spécifique. J’ai beaucoup appris en regardant mes parents travailler et en me documentant”, souligne-t-il. Il faut dire que Georges Druon est tombé dedans petit : “Mon père est antiquaire ébéniste et ma mère, doreur. Au début,...