Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Albums de la semaine

Albums de la semaine

Afro Cuban All Stars

Avec les légendaires Buena Vista Social Club et Introducing…Rubén Gonzalez, A Toda Cuba Le Gusta ouvre une fabuleuse trilogie d’albums enregistrés par World Circuit aux Studios Egrem à La Havane en 1996. Sous la houlette de Juan Marcos González, directeur artistique et musical du projet, le combo rassemble quatre générations parmi les meilleurs artistes cubains : du plus ancien – le chanteur Pio Leyva (80 ans au moment de l’enregistrement !) – au plus jeune (13 ans !) avec le joueur de timbales Julienne Oviedo. Sinon, la liste des participants est impressionnante : l’immense chanteur Ibrahim Ferrer, le fabuleux pianiste Ruben Gonzalez ou encore deux grands musiciens qui sont devenus par la suite le cœur de Buena Vista Social Club : Orlando ‘Cachaito’ López à la contrebasse et Manuel ‘Guajiro’ Mirabal à la trompette. Sans oublier des invités de marque comme Ry Cooder à la guitare sur «Alto Songo» ou Richard Egües (le flutiste de Orquesta Aragon) sur «Havana del Este». Lors des sessions d’enregistrement, l’atmosphère était électrique puisque les musiciens les plus jeunes jouaient avec leurs héros et les musiciens plus âgés s’imprégnaient de la vibrante énergie les entourant. Remasterisé par Bernie Grundman à partir des bandes analogues originales, l’album est désormais disponible pour la première fois sur vinyle 180 gm avec un livret de 32 pages. Un classique indispensable de la collection World Circuit.

 

A Toda Cuba Le Gusta (World Circuit/HM Pias).

 

 

 

Chilly Gonzales

Après les magnifiques albums Solo Piano et Solo Piano II, le pianiste canadien publie le dernier volet de sa trilogie dont, selon lui, «la pureté musicale n’est pas un antidote à notre époque, elle reflète toute la beauté et la laideur qui nous entoure.» Reconnu autant pour son approche intimiste du piano que pour son sens du spectacle, Chilly Gonzales aborde le piano avec une formation classique et jazz mais avec l’attitude d’un rappeur. Compositeur pour Jarvis Cocker, Feist ou Drake, il a remporté en 2014 un Grammy pour sa collaboration au Meilleur Album de l’année de Daft Punk, et sur cet opus envoûtant, il dédie ainsi «Present Tense» à Thomas Bangalter, l’un des compères de Daft Punk, ou dédicace «Pretenderness» à Fanny Mendelssohn, sœur du compositeur allemand Felix Mendelssohn. Sans oublier l’hommage à Chico Marx avec «Chico», évocation émouvante de son enfance lorsqu’il découvrit Une Nuit à l’Opéra des Marx Brothers : «J’apprenais le piano de manière classique et stricte, et voir dans ce film Chico Marx réussir à la fois à éblouir ET amuser son audience fut une vraie révélation

 

Solo Piano III (GentleThreat/Pias).

 

 

 

Elysian Fields

Duo culte originaire de New-York, Elysian Fields publie Pink Air, onzième opus enregistré dans les montagnes des abords de Woodstock puis finalisé dans le studio de Thomas Bartlett (The National, Sufjan Stevens) à Manhattan. L’album aborde des thèmes aussi variés que la menace écologique, le régime d’un narcissique dictateur en puissance, la censure, le drame social des familles… aussi bien que des méditations sur le temps, l’amitié, la perte. Le chant de Jennifer Charles insuffle à chaque morceau son légendaire charisme languissant, dans un souffle lyrique dont le pouvoir d’envoûtement est resté intact. Avec Pink Air, l’angélique chanteuse et ses acolytes se posent au sol et sillonnent les terres brûlées de l’Amérique, animés par un indéfectible esprit rock’n roll.

 

Pink Air (Microcultures Records/Differ-Ant).

 

 

 

The Band

Célèbre quintet canadien compose de Robbie Robertson, Levon Helm, Garth Hudson, Richard Manuel et Rick Danko, The Band s’est d’abord formé à la fin des années cinquante sous le nom de The Hawks. The Band accompagna Bob Dylan de nombreuses fois entre 1965 à 1974 lors de tournées mémorables, avant d’enregistrer le fameux The Basement Tapes en 1975. Le 25 novembre 1976, le groupe donne son concert d’adieu au Winterland Ballroom, immortalisé par le film The Last Waltz de Martin Scorsese. Le gratin du rock de l’époque est invité : Bob Dylan mais aussi Eric Clapton, Neil Young, Muddy Waters, Van Morrison, Joni Mitchell ou Emmylou Harris. Music From the Big Pink, leur premier album, explore toutes les musiques populaires américaines (country, blues, R&B, gospel, soul, rockabilly, folk, etc…) de manière magistrale. On y retrouve les classiques : The Weight repris dans le film de Dennis Hopper, Easy Rider (1969), ou encore «Tears of Rage», «Long Black Veil» et «To Kingdom Come». A l’occasion du 50e anniversaire de la sortie de leur premier album en 1968, Bob Clearmountain – ingénieur du son de maints albums des Rolling Stones ou de Bruce Springsteen – a produit un nouveau mix qui donne une nouvelle luminosité à ce chef-d’œuvre du rock.

 

Music From the Big Pink (Universal Music).