Hébergements insolites en Hauts-de-France
Au Château des Lumières de Saint-Blimont, on peut dormir dans un bus
Repris en octobre 2020 par Estelle Le Juez et Antoine Dresch, le Château des Lumières fait peu à peu évoluer son offre d'hébergement et de services. Il peut toujours compter sur l'attractivité de son bus-gîte.
Même si vous avez le mal des transports, voilà un bus dans lequel vous dormirez bien... Car celui-ci ne roule plus. Posé dans le parc arboré du Château des Lumières, à Saint-Blimont, il fait aujourd'hui le bonheur des amateurs de logements insolites. «Il est très demandé, surtout les week-ends, sourit Antoine Dresch, propriétaire avec Estelle Le Juez du Château des Lumières. Actuellement, pour les week-ends, il faut compter trois à quatre mois d'avance pour le réserver.»
Heureusement, le château dispose d'autres cordes à son arc. Chambres d'hôtes, gîtes "classiques" dans une ancienne bergerie ou insolite dans un pigeonnier... Au total ce sont 27 couchages qui sont gérés par le couple.
Celui-ci arrive de Paris. Lui est photographe, elle travaillait dans la banque... À la recherche d'un lieu d'hébergement à gérer depuis plusieurs années, ils découvrent le Château de Saint-Blimont en 2020. Son propriétaire part à la retraite et cherche des repreneurs. Ils sautent sur l'occasion. «Je suis alsacien d'origine, raconte Antoine. Je ne connaissais pas la baie de Somme et je craignais que l'activité soit trop saisonnière. Mais Estelle, elle, connaissait bien et m'a rapidement rassuré.»
Repas d'hôtes et massages
Ils s'installent donc en octobre 2020. Les lieux sont déjà en activité. L'ensemble des gîtes est déjà loué, le sauna, le jacuzzi et le kota grill sont installés... «Nous sommes arrivés dans une structure qui disposait déjà d'une clientèle et d'un chiffre d'affaires. Nous avons repris l'activité en essayant de nous l'approprier.»
Le couple commence par redécorer chambres et gîtes, modernise certains équipements comme les machines à café... Il déploie ensuite une communication plus moderne et plus à son image, et ouvre un service de table d'hôtes.
Quatre formules de repas sont proposées aux résidents : la table d'hôte classique (menu unique), les planches de charcuterie, le plateau de fruits de mer, ou le repas au Kota-Grill. Les kotas sont des cabanes scandinavespouvant être utilisées comme sauna ou comme grill. Dans ce dernier cas, un barbecue (avec cheminée d'évacuation bien sûr) est disposé au centre, entouré de banquettes. «C'est très convivial. On a même vu des gens danser à l'intérieur», sourit Antoine.
Très vite aussi, ils souhaitent capitaliser sur la présence du sauna et du jacuzzi. Un salon de massage est installé dans le sous-sol du château. «Nous faisons appel à des prestataires, qui viennent à la demande réaliser les soins», explique Antoine. Désormais, résidents et non-résidents peuvent donc profiter de ces installations, sur réservation.
Simplicité et convivialité
Après des débuts marqués par le second confinement, Estelle et Antoine entrent aujourd'hui dans un fonctionnement plus normal. «C'est notre première saison complète. On se rend compte du travail que cela représente et on continue à apprendre, poursuit Antoine. En avril, nous avons atteint le niveau de chiffre d'affaires de juillet l'an dernier.» Le couple continue aussi à se projeter. «On s'approprie les lieux petit à petit. On le transforme pour l'amener vers quelque chose qui nous correspond.»
Le parterre buissonnant devant le château est ainsi transformé en jardin zen. La terrasse doit suivre et des petits espaces conviviaux vont être installés dans le parc de 11 000 m2. Celui-ci accueille régulièrement des événements familiaux : mariages, baptêmes ou fêtes de famille. Une salle de réunion ouvrira prochainement, pour accueillir des séminaires d'entreprises, qui sauront sans doute aussi profiter de la verdure du parc. Un cinquième gîte pourrait aussi voir le jour, avec un jacuzzi privatif.
Néanmoins, Estelle et Antoine souhaitent rester fidèles à eux-mêmes et ne pas monter trop en gamme. «Au début, nous avions des idées de grandeur, avoue Antoine. Mais finalement cela ne nous correspond pas trop. Ce que l'on aime, c'est rencontrer les gens et échanger avec eux... Et c'est aussi ce qu'attendent nos clients !»