Basé à Blaringhem
Baudelet Environnement devient Groupe Baudelet et se diversifie
Caroline Poissonnier, codirectrice générale, a dévoilé le 22 février dernier, la stratégie de l'ex-Baudelet Environnement pour les années à venir.
«C'est un moment important pour notre histoire», commence Caroline Poissonnier. Alors que l'entreprise familiale fête cette année ses 60 ans, la directrice générale de Baudelet a dévoilé le nouveau nom de la société qu'elle dirige avec son frère Jean-Baptiste Poissonnier : exit Baudelet Environnement, l'entreprise familiale se nomme désormais Groupe Baudelet.
Au-delà de cette nouvelle appellation et d'un logo flambant neuf, c'est la stratégie du spécialiste de la valorisation des déchets qui a été dévoilée. «Pour poursuivre notre développement, nous avions le choix entre le déploiement au national et la diversification. Nous avons choisi la seconde option», a annoncé la dirigeante. L'entreprise reposera désormais sur quatre branches : environnement, commerce, énergie et bien-être.
Un nouveau parc pour la filière environnement
La filière environnement, qui représente à ce jour 150 millions d'euros de chiffre d'affaires sur les 180 millions d'euros de l'exercice 2023 et un million de tonnes de déchets traités par an continuera de se développer - toujours au niveau régional - via ses dix sociétés. «Elles ont toutes vocation à offrir la plus large gamme possible de services sur les déchets dangereux comme non dangereux». L'ouverture d'un nouveau parc à Villers-lès-Cagnicourt près d'Arras est prévue d'ici la fin de l'année.
Commerce : renforcer la distribution B to B
À travers la branche commerce (25 millions d'euros de chiffre d'affaires), le groupe souhaite «renforcer et développer son offre dans la distribution B to B» via l'historique Baudelet Matériels, spécialisée dans la fourniture industrielle mais aussi les sociétés Embaleo, entité de e-commerce spécialisée dans l’emballage responsable, Opti’machines, et Ropéo, qui œuvre notamment dans les travaux d’élagage. L'ouverture à Dunkerque d'un second «magasin» est prévue pour le printemps.
Énergie : le photovoltaïque et le bambou
«Nous produisons déjà de l'électricité pour la branche environnement, mais voulions aller plus loin afin d'être reconnus comme acteurs de la transition énergétique», a fait valoir Caroline Poissonnier. Pour ce faire, la filière s'appuiera sur deux volets : la production d'énergie renouvelable et la sobriété énergétique.
Le premier volet sera développé grâce à la société Kourbe, spécialisée dans le tiers-investissement de centrales photovoltaïques. 100 millions d'euros ont déjà été injectés dans divers projets, a-t-il été précisé.
Le second volet reposera sur la société Fiboo, spécialisée dans la fabrication de panneaux isolants à base de fibres de bambou. Groupe Baudelet a investi 15 millions d'euros dans une usine sur son Valo Parc (situé à Blaringhem sur la friche de la cristallerie d'Arc), dont la dizaine de salariés livreront leurs premiers produits à la fin de l'année. Le bambou est sourcé en Italie, mais sera à terme planté localement.
Branche bien-être : un complexe sportif au Valo Parc
Enfin, Groupe Baudelet va développer une quatrième filière, intitulée bien-être. Celle-ci représente à ce jour 3 millions d'euros de chiffre d'affaires. Pensée «dans une approche holistique avec l'idée de devenir un acteur engagé au service du capital santé», elle a vocation à évoluer via l'entité Hercules & Hopes, toujours au Valo Parc. Un complexe sportif de 4 500 m² (3,5 millions d'euros d'investissement) dédié au sport, notamment pour des «challenges d'entreprises». D'autres projets sont dans les cartons à l'horizon 2026, autour de «l'équilibre et la mise en mouvement des individus». Yoga et méditation seront au programme.