Dans les Hauts-de-France, intérim et contrats aidés davantage utilisés
Dans sa note de conjoncture, l'Insee Hauts-de-France montre que les formes particulières d'emploi (FPE) qui regroupent les contrats d’intérim, d’apprentissage, les contrats aidés et les contrats à durée déterminée (CDD), sont légèrement plus utilisées dans les Hauts-de-France qu'au niveau national.
Ces formes particulières d'emploi (FPE) représentent 16,8% des heures rémunérées dans la région en 2019, contre 15,7% à l'échelle nationale. Cette différence s'explique par le poids de l'intérim (4,8% des heures dans les Hauts-de-France contre 4,1% en France) et des contrats aidés (2,4% contre 1,9%).
La région se distingue notamment par une forte proportion de contrats aidés, en particulier dans les zones d'emploi de Maubeuge et Calais, dans le Nord, du fait de fragilités socio-économiques marquées, se traduisant en particulier par des taux de chômage élevés. «Ces contrats sont en effet souvent utilisés pour favoriser l'insertion des personnes éloignées du marché du travail», explique l'Insee.
Dans les faits, les formes particulières d'emploi sont en moyenne moins bien rémunérées que les contrats à durée indéterminée (CDI). En 2019, seuls 40% des salariés employés sous une FPE ont un salaire qui dépasse 1,3 Smic horaire, contre plus de 65% pour les CDI.
Du côté des zones géographiques, ces FPE n'ont pas le même impact et leur recours varie fortement entre les zones d'emploi de la région. À Abbeville (80), le poids des FPE est élevé (22% des heures rémunérées), s’expliquant par l'importance des secteurs de l'agriculture, de l'hébergement et de la restauration, des secteurs d'activité saisonniers, dont le recours aux CDD est très utilisé.
D'autres secteurs d'activité utilisent ces contrats, comme l'industrie et la logistique. Dans les bassins d'emploi de Douai et Valenciennes, l'intérim y est particulièrement utilisé.