Implantée à Wattrelos
Daurema crée des barquettes de cellulose dans sa nouvelle usine
Créée en 2020, la société Daurema a inauguré sa nouvelle usine wattrelosienne en juillet dernier. Un investissement de 4,2 millions d’euros.
Née en 2020 et incubée chez Plastisem, à Neuville-en-Ferrain, la start-up Daurema a fleuri entre les mains de Florian Lefebvre et Frédéric Salomon. «Un troisième associé nous a rejoints en janvier 2021 : Cyril Forestier» raconte le directeur général, Frédéric Salomon. Les entrepreneurs ont longtemps travaillé sur la création d’un emballage écoconçu pour se tourner finalement vers la cellulose. Cette fibre végétale a des caractéristiques parfaites pour créer des barquettes de fruits, de légumes ou tout autre produit.
Aujourd’hui, l’entreprise vole de ses propres ailes et s’est installée dans ses premiers locaux à Wattrelos. Dans un parc d’activité, rue des Bonnetiers, dans une usine de 2 600 m2, Daurema a trouvé son bonheur. Il aura fallu réaliser un investissement de près de 4,2 millions d’euros pour que l’entreprise lance sa production en décembre 2022. Un outil flambant neuf inauguré en juillet dernier.
30 millions de barquettes par an
Sur ce site acquis en juillet 2022, Daurema a une capacité de production de 30 millions de barquettes par an. Une seule des trois machines high tech réalise 20 barquettes en une trentaine de secondes seulement. «Ce sont des machines très précises, indispensables pour manier la cellulose» note le directeur général.
Le processus général de fabrication est simple. La cellulose est d’abord mélangée avec de l’eau, puis elle prend la forme voulue grâce à des moules. «L’eau est ensuite aspirée pour ne garder que la cellulose. Après cela, il reste le pressage ou essorage et la chauffe à 240 degrés, toujours en compressant le produit dans le moule» détaille Frédéric Salomon. Tout un cheminement entièrement robotisé, mais tout de même assisté par les quatre salariés de Daurema.
Du champignon aux fruits rouges
Le marché est pour l’instant limité. Jusqu’à présent, seuls les champignons et les fruits rouges sont intéressés par ces barquettes en cellulose. «Nous travaillons beaucoup avec ChamPicarde et leur avons déjà livré un million de barquettes» illustre le directeur général. Mais pour conquérir de nouveaux clients, Daurema a plus d’un tour dans son sac… «Nous pensons à d’autres marchés. Notre produit peut être utilisé partout» insiste-t-il. Daurema planche particulièrement sur des produits non-alimentaires dans des secteurs tels que le médical, l’horticulture, des pièces d’instrument de musique…
Si l’entreprise vend uniquement en France, elle a pour ambition de toucher aussi l’Europe avec l’Allemagne, la Belgique, la Pologne… «Ce sont des pays peut-être un peu plus avancés que nous sur l’aspect environnemental»
relève Frédéric Salomon. Un potentiel développement d’activité que Daurema anticipe. La surface de l’usine est, en effet, surdimensionnée par rapport à la production actuelle. «Nous projetons, d’ici un an ou deux, d’ajouter trois lignes supplémentaires, ce qui pousserait nos capacités à 60 millions de barquettes à l’année» conclut le gérant. Ce n’est pas tout, Daurema s’intéresse aussi aux propriétés du lin, une fibre emblématique dans la région. L’histoire de la jeune pousse n’a pas fini de s’écrire…