Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Frontières (in)visibles

© Andrea Dainef
© Andrea Dainef

© Andrea Dainef

Créée à Naples en 2016, cette pièce de Fabrice Murgia prolonge sa réflexion théâtrale autour des relations Nord-Sud, de la libre circulation des personnes, des frontières (in)visibles qui nous entourent, de ce monde virtuel et hyperconnecté qui nous absorbe, nous englobe et nous dépasse parfois complètement. Black Clouds prend ainsi des accents de comédie quand il s’agit de nous raconter les supercheries orchestrées par les pirates du web ivoiriens, les «brouteurs» dont la spécialité est d’entretenir des relations amoureuses à distance avec des Occidentaux. Ce spectacle évoque aussi la fracture numérique Nord-Sud : cette Toile tantôt synonyme de partage d’informations et d’émancipation, tantôt de domination et d’asservissement. On s’enfonce alors dans le deep web (ce web profond et invisible) et dans sa face plus sombre le Darknet, où la notion même de «frontière» n’a plus aucun sens et où tout un chacun est en mesure de s’acheter une arme, un faux passeport ou un organe. Soit un spectacle où poésie, la musique et les images, dessinent une histoire intime et collective, à la fois onirique et ancrée dans le réel, entre un «ici» et un «là-bas» aux contours fascinants et inquiétants.

Représentations du 18 au 21 avril au Théâtre National de Belgique, 111 boulevard Emile Jacqmain à Bruxelles. Renseignements et réservations au 00 32 22 03 53 03 ou sur www.theatrenational.be