Le groupe allemand Saarstahl reprend Ascoval
Le tribunal de commerce de Paris a
validé lundi l'offre de reprise du groupe sidérurgique allemand
Saarstahl portant sur les sites français en difficulté d'Ascoval
(Saint-Saulve, Nord) et d'Hayange (en Moselle).
Avec 270 salariés, Ascoval produit des
barres d'acier pour Hayange, qui fabrique ensuite des rails en acier
destinés aux principaux réseaux ferrés européens, notamment SNCF
Réseau et la RATP.
En mai, Liberty Steel, propriétaire depuis moins d'un an de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord) et de l'usine de rails d'Hayange (Moselle), avait annoncé chercher des repreneurs, du fait de difficultés financières rencontrées par son patron, le magnat britannique Sanjeev Gupta.
Le groupe sidérurgique allemand
Saarstahl avait confirmé le 2 juillet la conclusion d'un accord de
principe pour le rachat de ces deux sites.
Pour Nacim Bardi, délégué CGT
d'Ascoval, cette décision est un «soulagement». «Nous
sommes très heureux d'être repris par un Européen qui connaît le
métier, qui a une expérience approfondie dans l'acier, dans la
métallurgie, ce sont de vrais industriels.» «On espère
qu'être repris par un tel groupe, de cette envergure, va nous
permettre une certaine stabilité, un groupe sidérurgiste qui
s'intéresse à nous c'est une aubaine», a complété Nicolas
Lethellier, également délégué CGT d'Ascoval.
Cette décision «clôt deux ans et demi de travail et apportera un actionnariat stable et puissant à ces deux sociétés», a réagi auprès de l'AFP la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.