Signature d'une feuille de route 2024-2028
Les Pays-Bas, partenaire choyé des Hauts-de-France
Alors que 20% des investissements néerlandais en France sont réalisés dans la région, une feuille de route à l'horizon 2028 à été signée le 3 avril dernier à Lille. Avec pour objectif de développer encore les partenariats économiques, écologiques ou encore culturels.
Mercredi 3 avril à Lille, les Pays-Bas et la région ont encore renforcé leur liens, signant une feuille de route à l'horizon 2028. En 2023, dans une étude menée par la CCI sur demande de l'Ambassade des Pays-Bas, les Hauts-de-France avaient en effet été fléchés comme «la première région stratégique pour que les entreprises hollandaises trouvent les partenaires commerciaux et techniques qu'il leur faut dans les domaines de l'automobile, des solutions process pour l'agroalimentaire et des technologies médicales innovantes», s'était félicité Enterprise Europe Network, le premier réseau mondial dédié à la croissance des PME, co-financé par la Commission européenne.
Si l'année précédente, en 2022, les Hauts-de-France avaient une balance commerciale déficitaire avec la Hollande - le sixième pays d’exportation de la région alors -, ces dernières années «nous avons enregistré une forte progression des relations commerciales, tant en importations qu’en exportations», a fait savoir le vice-président du conseil régional en charge des relations internationales.
20% des investissements néerlandais de France
Par ailleurs la Hollande, dont 20% des investissements en France sont réalisés dans la région - «soit le double de l'Île-de-France» selon François Decoster -, a de longue date choisi les Hauts-de-France pour établir les sièges sociaux hexagonaux de plusieurs de ses entreprises. Parmi lesquels Damen Shipyard à Dunkerque, DSM Food à Seclin, Heineken à Mons-en-Barœul, Basic Fit à Villeneuve d'Ascq, PicNic à Fretin, Wibra à Boeschepe ou encore Unilever et Azko Nobel en Picardie. «Ces cinq dernières années, près de 2 500 emplois ont été créés à partir d’investissements néerlandais», a complété Jan Versteeg, ambassadeur des Pays-Bas en France.
Cap sur l'automobile
Depuis l'hémicycle de l'Hôtel de Région, les deux parties ont exposé les quatre piliers sur lesquels reposera la feuille de route : le premier concerne les investissements, pour «le développement économique de nos territoires», a indiqué François Decoster. Avec en tête de pont «les batteries électriques et l'automobile», nous a précisé Berend Sommer, porte-parole de l'Ambassade des Pays-Bas. En septembre 2022 avait déjà commencé une belle collaboration entre les constructeurs locaux et ceux de notre voisin, avec la signature d'un accord de coopération à Famars, près de Valenciennes (Toyota, Stellantis).
Le second pilier est celui de la transition énergétique, avec notamment la décarbonation par la filière de l'hydrogène et du développement du trafic fluvial via le canal Seine-Nord Europe. Mais aussi la gestion de l'eau et les risques d'inondations - les Pays-Bas ont apporté une aide précieuse lors des dernières intempéries qui ont frappé le Pas-de-Calais. L'Éducation, avec une dizaine de lycées en partenariat ou encore la bourse Mermoz pour les étudiants, est le troisième axe de travail.
Enfin, les échanges franco-néerlandais porteront également sur l’attractivité touristique et culturelle. À titre d’exemple, des partenariats entre les musées néerlandais et ceux des Hauts-de-France seront mis en place pour encourager le tourisme... dans les deux sens.