Mayr France, la petite filiale qui monte

L'histoire commence dans des locaux en préfabriqué pour le moins spartiates à Bully-les-Mines. Nous sommes dans les années 1980, Mayr France n'est alors qu'un petit point de stockage pour le compte de la grande maison-mère éponyme - un millier de salariés actuellement -. Freins, limiteurs de couples de sécurité… l'entreprise familiale allemande est spécialiste de la transmission depuis 1897 et désormais leader mondiale dans ce domaine des entraînements mécaniques.

Mais la filiale bullygeoise est loin d'avoir dit son dernier mot. En 1992 à la faveur de l'inauguration de nouveaux locaux (à quelques encablures, dans la zone d'activités du Minopôle) - en présence du président Fritz Mayr -, elle commence à concevoir ses propres pièces et se démarque rapidement en devenant la seule branche du groupe à disposer de son bureau d'étude pour concevoir, entre autres, des pièces sortant de la gamme Mayr. Comprendre : breveter du sur-mesure des pièces uniques .

Leader des installations scéniques

Du nom des entreprises clientes de Mayr France on ne saura rien, si ce n'est qu'elles œuvrent dans les domaines de l'automobile, de la robotique, de l'éolien, du ferroviaire, de l'emballage, de l'outillage et surtout des installations scéniques verticales. «Il n'y a pas à ma connaissance de scènes françaises qui ne travaillent pas avec nous», sourit Marc Cauvin, directeur technique.

La société, en plus des freins de sécurité et accouplements et limiteurs de couples, conçoit des composants électroniques, des moteurs électriques et autres combinaisons embrayage-frein. Ces pièces, conçues en acier, aluminium ou inox sourcés localement, sont vendues essentiellement en France, mais aussi à l'export, dans le Benelux, au Maghreb, en Afrique. Le chiffre d'affaires de l'entreprise, qui embauche 18 collaborateurs, s'élève à 6 millions d'euros environ.

«Notre chance est d'appartenir à un groupe qui investit»

«Notre chance, c'est d'appartenir à un groupe qui investit régulièrement», s'enthousiasme le dirigeant dans ses locaux fraîchement rénovés. L'atelier est équipé de machines à la pointe de l'industrie 4.0. Après la mise en place de son nouveau banc d'essai en 2021, la société a en effet «poursuivi son souhait d'investissement dans des outils de production à plus grandes capacités». La dernière en date, installée il y a quelques mois, permet d'usiner des pièces de plus grandes dimensions, et toujours plus complexes. «Un investissement qui s'inscrit à nouveau dans une stratégie de moindre consommation énergétique et de protection de l'environnement», souligne Marc Cauvin. La feuille de route de Mayr France : «Continuer à former et investir pour assurer l'avenir».