Le ministre délégué au logement en déplacement à Dunkerque
Patrice Vergriete précise sa feuille de route
Patrice Vergriete a fait son premier déplacement officiel en tant que ministre délégué au logement dans sa ville de Dunkerque ce vendredi 1er septembre. Une visite teintée d’émotion au cours de laquelle il a tracé les grandes lignes de sa politique, qui s’appuiera sur son expérience de terrain.
C’est un Patrice Vergriete visiblement très ému qui est revenu pour la première fois sur ses terres dunkerquoises en visite officielle en tant que ministre délégué au logement depuis sa nomination en juillet dernier à la faveur du remaniement gouvernemental. C’était le 1er septembre dernier à l’occasion des Journées nationales du développement social urbain qui se tenaient à la Halle aux Sucres à Dunkerque où il a été question d’emplois, de développement économique, d’éducation, de lutte contre les discriminations et de logement. Il y a pris la parole une dizaine de minutes.
L’occasion pour le nouveau ministre de venir présenter ses priorités en terme de logements et de politique de la ville, lesquelles s’appuieront aussi sur ce qui a déjà pu être expérimenté à Dunkerque : «Embarquer la population dans les défis qui nous attendent en termes de transition, faire de l’éducation populaire comme le fait si justement la Halle aux Sucres où nous nous trouvons aujourd’hui», a pris en exemple Patrice Vergriete.
S’appuyer sur les expériences de terrain
S’appuyer sur les expériences de terrain qui fonctionnent, c’est justement ce que souhaite le nouveau ministre. «L’orientation que nous prenons, c’est une orientation de décentralisation de la politique du logement. Nous souhaitons donner un maximum d’outils aux collectivités et aux acteurs de terrain afin qu’ils se saisissent de cette problématique» a insisté Patrice Vergriete. Rappelant qu’il avait été le rédacteur de l’article 55 de la loi SRU lorsqu’il était conseiller du ministre de la ville Claude Bartolone (article qui vise à recréer un équilibre social dans les territoires et à renforcer la construction de logements sociaux) à la fin des années 1990, le ministre a redit combien la rénovation urbaine des quartiers avait été un succès. «Tous les habitants nous le disent», a-t-il insisté.
Toutefois, il a admis que la dimension sociale n’avait sans doute pas été à la hauteur, alors même que ces quartiers concentrent une grande part de population fragile. «Il faut maintenant mettre l’accent sur l’éducation et sur l’accompagnement des jeunes. Il faut remettre du personnel de proximité», a martelé Patrice Vergriete, qui a lui-même grandi dans un quartier populaire de Dunkerque, regrettant, par exemple, que les gardiens d’immeubles aient, pour la plupart, disparu dans les logements sociaux.
À l’issue de son intervention, le nouveau ministre s’est entretenu avec la presse et a fait part de son émotion «à retrouver tous ces visages connus avec qui j’ai pu développer beaucoup de politiques publiques», a-t-il commenté, précisant que cette expérience de terrain allait lui être précieuse pour mener sa politique du logement au niveau national.