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Une «Breeze» nouvelle souffle sur Calais

Situé sur la place d’Armes de Calais, l’ex-hôtel Bel Azur va rouvrir prochainement. Avec de nouveaux propriétaires et un nouveau nom : le Breeze.

Maxime Giaya (à g.) et Maxime Lefèbvre se préparent à l’ouverture de leur établissement : le Breeze. (© Aletheia Press / D.Boulogne)
Maxime Giaya (à g.) et Maxime Lefèbvre se préparent à l’ouverture de leur établissement : le Breeze. (© Aletheia Press / D.Boulogne)

Situé sur la place d’Armes de Calais, cet ancien hôtel a fermé il y a plusieurs années, suite à des soupçons d'accointance avec les passeurs de migrants… Mais cette fermeture est désormais oubliée. Le Bel Azur va renaître de ses cendres grâce à une nouvelle brise marine bien calaisienne et va devenir le Breeze.

À l’origine de ce renouveau, un projet immobilier tout ce qu’il y a de plus classique. Les investisseurs, qui souhaitent conserver l’anonymat, ont racheté le bâtiment et l’ont totalement rénové. Si l’achat était de prime abord spéculatif, plus les travaux avançaient, plus l’idée de conserver l’hôtel devenait une évidence. Ils en confient la direction d’exploitation à Maxime Giaya, quadragénaire, ancien gérant d’un café tabac rue Royale, et ancien président de l’union commerciale de Calais Nord. L’homme a recruté pour le seconder Maxime Lefèbvre.

Un restaurant anti-gaspi et un bar lounge

«Nous partons de zéro, confie le directeur. Avec un taux d’occupation des hôtels sur le Calaisis qui dépasse les 90% cette année, nos 35 chambres apportent de l’air aux professionnels. De plus, nous voulons du 'classe' et du 'familial'». 35 chambres lumineuses, refaites dans un esprit cosy, présentent pour la plupart une vue imprenable sur le quartier. Et un restaurant accompagnera l’activité d’hôtellerie.

L’hôtel 3 étoiles ouvrira en octobre. Il compte 35 chambres. © D.Boulogne

«Côté restaurant, nous défendrons des valeurs importantes comme celles de l’économie circulaire, poursuit Maxime Giaya. Nous ferons partie du réseau local anti-gaspi REGAL. Nous développerons à moyen terme nos réseaux en circuit court pour des mets locaux et de grande qualité. En attendant, ce sera du fait maison à 99%. Nous pouvons accueillir jusque 40 voire 50 couverts. Nous travaillons à des formules différentes et complémentaires de ce que l’on retrouve généralement chez nos voisins».

Trois étoiles au fronton

Côté bar, les deux «Maxime» travaillent sur un bar ambiance lounge très clairement axé post-trentenaires. On envisage des concerts régulièrement, de jazz ou de blues, pourquoi pas des ballades guitare-voix… On promet ainsi un vrai lieu de vie à l’ambiance chaleureuse, avec une terrasse et une gamme de produits inédits à Calais.

L’ouverture devrait être effective courant octobre ; avec 3 étoiles au fronton, comme ce fut le cas lors des années fastes du très reconnu premier propriétaire, Bernard Happiette. Si les investisseurs n’aiment pas parler chiffres, la nouvelle direction est ambitieuse. Elle sait que ce nouvel établissement est taillé pour un chiffre d’affaires à six chiffres à moyen terme. «Cet établissement était une verrue sur la Place d’Armes, aujourd’hui, il va devenir une pépite», sourit Maxime Giaya. Durant notre court reportage, plusieurs passants se sont arrêtés pour demander des informations. Des retraités anglais, régulièrement calaisiens, ont témoigné d’une sincère émotion et viendront en décembre.

Daniel Boulogne