Une semaine musicale brûlante

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Découverte avec son deuxième album paru en 2005, Le Fil, et le hit «Ta douleur», Camille cumule depuis succès public et récompenses. Sa voix parfois vaporeuse, très souvent suave, est un vrai terrain d’expérimentation musicale pour ses mélodies épurées et minimalistes. Après un silence de plusieurs années suite à sa tournée Ilo Veyou, cette artiste inclassable a repris la route l’an dernier pour présenter OUÏ, un album organique, délicat et sensuel, où la voix devient corps, le corps devient son. Au commencement, tout est parti d’un travail sur la pulsation, le rythme. Puis un tambour, un chœur rythmique et un chœur lyrique s’entremêlent à la voix sensuelle de Camille qui évoque, avec une légèreté nimbée d’humour, ses histoires d’amour. Une musique aux frontières de l’intimisme qui devrait ravir les festivaliers.

Que ce soit en solo, avec son pote Gringe au sein des Casseurs Flowters, en collaboration avec Stromae, Ibeyi ou Nekfeu, Orelsan ne cesse d’étonner depuis plus de quinze ans. Six ans après Le Chant des Sirènes le rappeur est de retour en solo avec son nouvel album La Fête est Finie. Un titre trompeur au regard de l’enthousiasme qui accompagne les prestations d’Orelsan sur la route des festivals car le phénomène du rap français est assurément la tête d’affiche de cet été brûlant.

Jeune artiste belge parmi les plus talentueux du moment, Roméo Elvis rencontre le succès dès son premier EP Morale, avant d’enfoncer le clou avec Morale 2, fruit d’une deuxième collaboration avec le talentueux producteur Le Motel. Voix profonde et mélodies hypnotiques : mêmes causes, mêmes effets. Une collaboration naturelle, aux sonorités envoutantes et électroniques, aux rythmes variés et magnétiques, qui a purement et simplement propulsé Roméo sur les plus grandes scènes belges… et hexagonales. Roméo Elvis a su, en outre, créer un lien particulier avec son public qui lui permet de remplir ses concerts les uns après les autres car le jeune Belge, véritable bête de scène, chauffe le public grâce à d’imparables punchlines.

 

Vive la fête !

 

Révélées à la fin des années 1980, les Négresses Vertes ont fait danser les foules avec des tubes festifs et populaires tes que «Voilà l’été», «Zobi la mouche» ou «Sous le soleil de Bodega». Après 17 ans de séparation, et pour fêter le 30e anniversaire de leur album MLAH, la tribu déjantée à l’énergie folle revient sur scène et promet un spectacle mémorable bourré d’énergie et d’humanité dont il a le secret. Un nouvel opus est actuellement en préparation et devrait paraitre à l’automne. La famille punk et manouche débarque à Bruxelles pour un concert exceptionnel !

Après plus de deux ans d’absence, General Elektriks revient pour notre plus grand plaisir avec Carry No Ghosts (Wagram), nouvel album puissant et une musique toujours aussi folle ! Depuis ses débuts, le groupe a inventé un univers musical bien à lui et impossible à étiqueter. De la funk, au hip-hop en passant par la soul, il hisse très haut les couleurs de la scène pop électro française. Tout en extravagance, les sonorités dévoilées sur scène sont généreuses, les riffs irrésistibles, le beat dynamité, la voix proche de celle d’un Lou Reed ou d’un Gnarls Barkley. Avec son synthé et ses influences internationales (il a notamment habité à New-York et réside aujourd’hui à Berlin), le leader Hervé Salters réussit à haranguer les foules, à communiquer une énergie positive et débordante. Nul doute que le public dansera avec une frénésie communicative lors de ce concert très attendu…

 

Rock and roll will never die

Entre country, folk, blues et rock à la sauce mexicaine, Calexico poursuit son odyssée et nous entraîne sur les routes d’Arizona. Le groupe emmené par Joey Burns et John Convertino dose savamment l’ouest en cinémascope et les références latino. La formation vient de livrer quinze nouvelles chansons avec l’album The Thread That Keeps Us. Pour le composer, le groupe s’est enfermé dans une maison sur la côte californienne, construite à partir de bois récupéré sur les chantiers navals et surnommée «The Phantom Ship» par le groupe. Cette maison grandiose avec son ambiance de bout du monde a influencé les nouvelles compositions du groupe, dessinant un rock un peu plus âpre, qu’il nous tarde d’entendre en concert.
Groupe essentiel du rock belge, dEUS fut le premier groupe d’Outre-Quiévrain à signer chez une grande maison de disques britannique. Et le premier à s’être produit lors d’importants festivals étrangers. Hors de leurs frontières aussi, ils sont considérés comme une référence. R.E.M., Blur, Elbow, Placebo, Snow Patrol… sont tous fans ! Si un nouveau guitariste, Bruno De Groote, a rejoint le groupe, apportant une nouvelle dynamique pour Tom Barman et ses potes, l’essence de dEUS demeure identique : une combinaison de beauté déchirante avec des brouilleurs musicaux qui coupent comme des lames de rasoirs. Alors que se profile un nouvel album, six ans après l’opus Following sea, les cinq Anversois sont de retour pour incendier la scène bruxelloise !

 

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