Un été en France
Auvergne-Rhône-Alpes… dans l'œil d'Insta
Cet été, nous contribuons à votre album photos de vacances, en vous proposant de découvrir les lieux les plus instagrammables de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Que vous soyez selfies ou paysages mémorables, le décor saura vous séduire. Petit tout d'horizon de la région «dans l'œil d'Insta».
Le chêne de Venon, l'arbre star des Alpes françaises
Sous la neige, avec ou sans son beau feuillage, à contre-jour en ombre chinoise... Les possibilités de magnifier le chêne de Venon semblent infinies pour les amateurs de photographie. Il faut dire qu'il attire les regards, perché tout en haut d'une colline et parfaitement isolé. On le distingue clairement à des kilomètres à la ronde, en particulier depuis l'A41 dans la vallée du Grésivaudan. Peu surprenant dans ces conditions, qu'il soit considéré comme la 8e merveille du Dauphiné et qu'il entretienne la réputation d'être l'arbre le plus photographié des Alpes françaises.
Pour
s'en approcher, il faut se rendre au lieu-dit Pressembois (à pied
depuis Gières en Isère, cela fait une jolie balade) et traverser un
pâturage privé tout en pente. Le chemin est indiqué par une
pancarte et même naturellement balisé au sol. Un panneau met en
garde les visiteurs : l'arbre en péril est à protéger. Autrement
dit, les feux de bois sont interdits, de même que le fait de couper
ou endommager une branche, de graver sur le tronc ou encore de
grimper. Ce chêne, qui serait âgé entre 300 et 400 ans, a su
résister à plusieurs épreuves, notamment une tempête en 1992 qui
lui a arraché une branche maîtresse ou encore à la foudre à deux
reprises dans les années 2000. En février 2017, en lien avec
l'Office national des forêts (ONF) et la commune de Venon,
l'entreprise Puro Fairtrade Coffee et l'association Arbres ont
dispersé sous ses branches, quelque cinq tonnes de matières
végétales fraîches pour aider le chêne à développer ses
racines. En avril 2017, il a été classé Arbre remarquable de
France.
Le château de la Bâtie d’Urfé
On
poursuit son escapade régionale par le Château de la Bâtie d’Urfé,
à Saint-Etienne-le-Molard, dans la Loire. A l'origine, le domaine
n’est qu’une grange monastique construite par des moines au XIe
siècle. Après une reconversion en forteresse à partir du XIIIe
siècle par les ancêtres de Claude d’Urfé, ce dernier fait appel
à des artistes italiens pour transformer ce lieu dans le style de la
Renaissance tel qu’il apparaît aujourd’hui. Fresque de
coquillages, peintures murales, boiseries et tapisseries décorent
l’intérieur et donnent au lieu un charme très particulier. En
plus des décorations atypiques et soignées, le site se compose
d’une grotte artificielle (la plus ancienne encore conservée en
France), d’une chapelle et d’un sphynx. Cet ensemble offre aux
photographes de multiples possibilités de réaliser des clichés
remarquables.
En plus du bâtiment, le domaine de la Bâtie
d’Urfé se distingue aussi par de magnifiques jardins qui bordent
le château. D’inspiration française et italienne, ces jardins
s’inscrivent directement dans l’air de la Renaissance.
Aujourd’hui reconstitués tels qu’ils étaient à l’époque,
les jardins sont entretenus et soignés au peigne fin. En été, la
verdure du gazon et des buis contraste avec le blanc lumineux des
murs du château. Au centre, une fontaine en marbre blanc équilibre
et épure l’ensemble à la perfection. Là encore, la photographie
se prête parfaitement au site, d’autant plus en été où la
luminosité fait ressortir les couleurs.
L'escalier Mermet à Lyon
On achève notre périple à Lyon où, au détour de la rue René Leynaud, dans les pentes de la Croix-Rousse, le passage Mermet s’est doté, en 2019, d’une fresque aux airs oniriques, réalisée par l’artiste Wenc et les habitants du quartier des pentes. Paré d’un dégradé bleu et blanc, l’escalier est rapidement devenu instagramable. Aujourd’hui encore, les touristes n’hésitent pas à venir découvrir l’œuvre, voire à grimper les 80 marches du passage. Caché, l'escalier est vêtu d’un manteau bleu. Cette fresque semble tout droit sortie d’un conte. Elle est aujourd’hui référencée comme un des lieux à voir lors d’une escapade lyonnaise.
Si
l’escalier est aujourd’hui une star des réseaux, il n’a pas
toujours connu une telle attraction. «Au début c’était gris
et un peu glauque, personne ne l’empruntait. Une fois qu’il a été
peint, on a tout de suite vu que les gens se réappropriaient
l’escalier. Puis ça a amené des touristes dans le quartier»,
explique Caroline, ancienne présidente de l’association Quartier
Capucins. Cette dernière, a fait appel à
l’association d’artistes Superposition et à Wenc en 2019.
«Il est plus fade que sur les photos qu’on a pu voir mais ça
reste beau» souligne une famille venue de Niort, de passage à
Lyon pour quelques jours. Un aspect moins éclatant déploré par les
bénévoles, déçus que la mairie n’entretienne pas les
contremarches. L’escalier demeure original et pour une fois, la
récompense ne se trouve pas au sommet, mais bien en bas des marches.
Thomas Richardson (Essor Loire), Mathilda Ruiz-Yeste (Tout Lyon), Arthur Chevalier (Essor Loire) pour RésoHebdoEco - www.reso-hebdo-eco.com