The Black Lab, catalyseur de la scène locale
Le projet a mûri pendant cinq ans mais a vu le jour mi-juillet, sur la zone de la Pilaterie à Wasquehal. Parti du constat du manque cruel de salles de répétition partout en France, Mic Vanzele et sa bande ont imaginé The Black Lab, un lieu d'un tout nouveau genre.
900 m2 au sol, 400 m2 à l'étage, 10 salles de répétition, un restaurant... mais surtout une scène ouverte à tous pour soutenir les musiciens amateurs. Mais pas que ! Mic Vanzele, accompagné notamment d'Angus Rostoll, dit «Gus», et d'Andrew Becker (l'ancien propriétaire de l'Australian Bar), a vu les choses en grand. Ce bâtiment sorti de terre en 1984, entouré de bureaux et de grossistes, connaît une deuxième vie.
Mic Vanzele, qui se définit comme un
«vieux
briscard du rock»,
a surtout envie de transmettre sa passion et de donner une chance à
tous. «Il
y a peu de lieux pour les amateurs au regard du nombre de groupes qui
se créent. La programmation est de très bonne qualité dans la
région, mais il n'y a pas vraiment de lieu de vie», explique-t-il. Rien qu'en métropole lilloise, on compterait près
de 2 000 groupes.
Accueil
humain et conseils à prodiguer
Le
principe du Black Lab, au-delà de la convivialité, c'est que chacun
puisse s'exprimer, quel que soit son niveau de pratique et
d'esthétique. A terme, un système d'autoprogrammation permettra aux
artistes de choisir leurs dates de concert. «On
se définit comme des 'Mofo', pour 'Music and Food Attitude', c'est
notre adage ! La diversité, c'est le maître mot. Il pourra y avoir
du reggae, de l'électro, des bals swing, du rock français...»
poursuit-il.
Car
en plus des dix salles de répétition (accessibles via un forfait
horaire) et du studio d'enregistrement, un restaurant d'une centaine
de couverts complète le concept avec un maximum de place laissée
aux circuits courts et aux partenariats avec les fromageries locales
comme la Ferme du Vinage à Roncq. Nul doute que les 5 000 salariés de la zone de la Pilaterie devraient rapidement s'approprier le lieu pour déjeuner.
Un
magasin de musique accessible aussi aux non-usagers des salles a
aussi ouvert ses portes au rez-de-chaussée, complété par un luthier
et un partenaire en électronique. Ils seront bientôt rejoints par
le tatoueur 432 HZ qui officiera à l'étage.
D'ici
deux ans, les associés espèrent organiser six événements par
semaine : cela commence déjà les 23, 24 et 25 septembre avec le
post punk festival Disorder, organisé par Ah bon ? Productions (qui
ont leurs bureaux à l'étage du Black Lab), reporté trois fois à
cause de la Covid-19, et qui devrait sans conteste faire trembler les
murs de ce nouveau lieu métropolitain.