Axens investit 500 M€ à Saint-Saulve dans l'implantation d'une usine
Le groupe français Axens, acteur de référence dans la décarbonation des procédés industriels, prévoit de racheter un terrain à Saint-Saulve pour y implanter une usine de production de matériaux actifs de cathodes.
Nouvelle étape pour Axens qui avait
annoncé, lors du Sommet Choose France, en mai dernier, vouloir
s'implanter dans les Hauts-de-France : le groupe français est en négociation
exclusive avec la Communauté d'Agglomération de Valenciennes
Métropole pour le rachat d'un terrain situé sur l'ancienne friche
Vallourec de Saint-Saulve. "Cette bonne nouvelle est l'aboutissement d'un travail débuté en juin 2023. Axens s'est penché sur plusieurs régions et nous lui avons fait visiter différents sites en Hauts-de-France. C'est le projet de Saint-Saulve qui a retenu son attention, notamment parce qu'il ne s'agit pas d'artificialiser des sols à vocation agricole, c'est un projet greenfield" explique Yann Pitollet, directeur de Nord France Invest, l'agence régionale de développement économique.
Axens est une filiale de l'IFPEN (IFP
Energies nouvelles) et spécialiste de solutions pour la conversion
du pétrole et de la biomasse en carburants plus propres, de la
production et de la purification des principaux intermédiaires
pétrochimiques, mais aussi du traitement des eaux et des solutions
de stockage et de captage du carbone. Il s'agit de la toute première implantation du groupe dans les Hauts-de-France et également du premier site de ce type. "C'est une activité qui permet de structurer la filière des batteries, en amont des gigafactories."
Accompagnée par Business France et
Nord France Invest, l'ETI prévoit donc de s'implanter dans la
«vallée
de la batterie»
régionale, à deux pas du port de Saint-Saulve – 2ème
port fluvial de la région – pour un investissement global estimé
à 500 M€. "La multimodalité les a clairement attirés. Leur activité de production de matériaux actifs de cathodes génère beaucoup de flux. Etre à proximité du port de Saint-Saulve, qui a une activité très importante, permet de réduire leur empreinte carbone" poursuit Yann Pitollet. Les travaux de cette future usine devraient débuter en 2026 pour une mise en production en 2028, avec, à la clé, la création de 400 emplois pour une capacité
de production de 25 000 à 30 000 tonnes par an.