Crise de l'énergie : Arc contraint de placer des salariés en chômage partiel
Le groupe verrier Arc a placé ce jeudi une partie de ses salariés en chômage partiel en raison de la hausse des prix des matières premières et de l'énergie, conséquence directe de la guerre en Ukraine, selon nos confrères de l'AFP.
Il s'agit de "deux jours par semaine d'activité partielle" pour "1 600 personnes à partir du 1er septembre jusqu'au mois de décembre" au moins, a expliqué à l'AFP, le directeur de la communication de l'entreprise, Guillaume Rabel-Suquet. Sont concernés "les fonctions transversales et les fonctions supports et administratives" mais "il est fort probable qu'on mette en place de l'activité partielle" pour "les ouvriers de production" dans les prochaines semaines. Les effectifs affectés par cette mesure continueront à être rémunérés à hauteur de 84% de leur salaire net.
Le carnet de commandes s'effondre
Malgré un "très bon" premier semestre 2022, le groupe se dit affecté par la crise en Ukraine. "C'est une grosse claque pour le personnel qui s'attendait plutôt, au regard de l'inflation, à avoir une augmentation de salaire" a souligné à l'AFP Frédéric Specque, délégué central CGT. "Le carnet de commandes était chargé au premier semestre, mais il s'effondre" a-t-il souligné. "Aujourd'hui, plus personne ne veut acheter des articles de vaisselle, de verrerie. Les gens mettent plutôt leur argent sur le chauffage qu'ils vont payer cet hiver, le gasoil qu'ils vont mettre dans leur véhicule".
Pour rappel, l'Etat a octroyé au total 128,5 M€ de prêts depuis 2020 pour soutenir le groupe Arc. Installé à Arques près de Saint-Omer, le groupe verrier indique produire "chaque jour 4,1 millions d'articles" et a réalisé en 2021 un chiffre d'affaires de 740 M€.