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Tournée nationale menée par Bpifrance

Escale lilloise réussie pour le Deeptech Tour 2024

Organisé par Bpifrance, le Deeptech Tour faisait étape à l'Université de Lille le 28 mai dernier pour la troisième fois après 2019 et 2022. Pas loin de 200 personnes ont répondu présent à cet événement qui vise à informer et sensibiliser chercheurs et doctorants aux opportunités de collaboration avec les start-up deeptech1 de leur territoire.

Paul-François Fournier, directeur exécutif Innovation de Bpifrance (à gauche) et Franck Dumeignil, vice-président valorisation de l'Université de Lille (au centre).
Paul-François Fournier, directeur exécutif Innovation de Bpifrance (à gauche) et Franck Dumeignil, vice-président valorisation de l'Université de Lille (au centre).

La troisième édition lilloise du Deeptech Tour a tenu toutes ses promesses. Le monde de la recherche, académiques, institutionnels et startuppers se sont réunis au sein du campus Cité scientifique de l'Université de Lille pour venir écouter les témoignages de jeunes pousses et leurs structures d'accompagnement.

Si le plan Deeptech de l'État opéré par Bpi France a fêté ses cinq ans, les choses ont beaucoup bougé depuis, avec près de 1 300 start-up créées. «Nous nous fixons l'objectif de 500 start-up annuelles d'ici cinq ans et on se bat pour» témoigne Paul-François Fournier, directeur exécutif Innovation de Bpifrance. Dans les Hauts-de-France, l'écosystème deeptech régional représente 118 start-up actives et 885 millions d'euros de fonds levés. Parmi les tours de table les plus importants, on retrouve Exotec (420M€), OVH Cloud (250M€) et Genfit (41M€).

Actuellement, un tiers des start-up deeptech travaillent sur les sujets de santé (e-santé, medtech, biotech), un petit tiers sur les sujets liés au climat (greentech et agritech) et un tiers sur le numérique et l'IA. «L'ensemble des start-up correspondent aux enjeux de nos filières traditionnelles en France et représentent un formidable outil de réindustrialisation». En effet, 50% de ces start-up auraient un plan de création d'usine en France dans les années à venir.

Hileores, Zyomptiq, Preditwins Lab : trois pépites prometteuses

Présents lors de l'événement, Eurasanté, l'Inria, la SATT Nord et le CNRS ont rappelé le rôle clé des structures d'accompagnement dans les projets de start-up deeptech. «Notre accompagnement est capital avec un budget alloué aux start-up de 10M€ soit 120 000€ par projet» a résumé Damien Ducatteau, responsable du service valorisation du CNRS. Eurasanté et ce dernier accompagnent d'ailleurs Maxime Hallot, CEO et co-fondateur de Hileores. Cette start-up répond à la problématique de perte d’autonomie énergétique des systèmes miniaturés. Après plusieurs années de recherche, Hileores développe une architecture 3D complexe pour ces micro-dispositifs, décuplant ainsi leurs performances (densité d’énergie, capacité de stockage, consommation…) par rapport aux dispositifs planaires disponible sur le marché.

De son côté, la SATT Nord (Société d'accélération du transfert de technologie) a investi 47 millions d'euros depuis sa création, déposé 255 brevets et contribué à la création de 24 start-up. Lors du Deeptech tour, la SATT accompagnait Philippe Pebay, CEO et co-fondateur de Zymoptiq. Fondée en 2019 et incubée à Eurasanté, la jeune société lilloise de biotechnologies accélère la mise sur le marché et le développement de sa technologie disruptive de mesure d’activité enzymatique. Sa technologie innovante de dosage enzymatique s'adresse principalement aux industriels de l'agroalimentaire et de la nutrition animale.

Depuis 2020, l'Inria a lancé un dispositif d’accompagnement de start-up deeptech numériques baptisé Inria startup studio, qui a déjà accompagné une centaine de start-up. Parmi les jeunes pousses soutenues, on retrouve Preditwins Lab qui développe une technologie de rupture permettant aux clubs professionnels de recréer numériquement chacun de leurs athlètes grâce à un «jumeau numérique». «On a commencé par le football car il s'agissait de l'opportunité de marché la plus forte mais on ambitionne de s'ouvrir à d'autres sports et de se développer Outre-Atlantique» témoignait Ziad Zaïri, co-fondateur dirigeant de Preditwins. Ces nombreux exemples de start-up prometteuses témoignent du dynamisme de la deeptech sur le territoire.

1. Le terme deeptech est utilisé pour qualifier une startup qui développe un produit exploitant une innovation significative, une innovation de rupture.