Avec son futur siège à Wasquehal en 2024
Exotec poursuit sa trajectoire hors normes
Le fabricant de robots intelligents destinés aux entrepôts logistiques a posé la première pierre de son futur siège, «L'Imaginarium», le 24 janvier à Wasquehal à seulement quelques kilomètres de son siège actuel à Croix. Porté par BMG, ce projet immobilier marque un tournant dans le développement d'Exotec, première licorne industrielle française, qui n'en finit plus d'impressionner par sa croissance fulgurante.
La
success-story continue. En posant la première pierre de son futur
siège de 25 000 m² au cœur de la MEL à Wasquehal, Exotec ouvre
une nouvelle page de son histoire. Fondée en 2015 par le duo
d'entrepreneurs, Romain
Moulin et Renaud Heitz, Exotec a parcouru du chemin depuis. Si le
projet est né au sein d'un incubateur parisien, il a véritablement
pris forme à Croix, ville qui a vu naître les premières lignes de
production et les premiers robots. Mais la croissance exponentielle
d'Exotec, passé de 7 M€ de chiffre d'affaires en 2018 à 150 M€
en 2022, oblige la licorne française à déménager. C'est dans la
commune voisine de Wasquehal qu'Exotec posera ses valises courant
2024.
«Après Tokyo, Atlanta et Munich, il ne manquait plus que Wasquehal»
Le futur bâtiment évolutif et durable, réalisé par BMG, foncière spécialisée en immobilier d’entreprise, comprendra 25 000 m² de bureaux et entrepôts répartis sur 5 niveaux dont 10 000 m² dédiés à la R&D. «L'objectif primordial était de mettre la production au cœur du projet. Grâce à la requalification d’une ancienne friche industrielle, ce projet innovant vient renforcer l’attractivité du territoire» indique le président du groupe BMG, Louis Ramé. Certifié BREAM, le siège prévoit également une place centrale appelée place du village. Celle-ci connectera les différents lieux comme les bureaux, les salles de sport, la bibliothèque et les salles de repos. Jouxtant le canal, le siège a vocation à «s'ouvrir sur la ville».
«Après Tokyo,
Atlanta et Munich, il ne manquait plus que Wasquehal,
ironise la maire de Wasquehal, Stéphanie Ducret. Je me
souviens de la genèse du projet. Il y avait près de 70 terrains en
prospection. Je n'y croyais pas trop pour Wasquehal tant la
concurrence était féroce. Mais il y a eu une vraie symbiose entre
le projet de BMG, Exotec et la ville. L'Imaginarium est fait pour
durer dans l'histoire locale»
témoigne l'édile. Au total, 18 entreprises vont oeuvrer sur le
chantier jusque la livraison du bâtiment mi 2024.
«Franchir les caps qui nous attendent»
Ce
bâtiment agile, extensible et reconfigurable peut accueillir jusqu'à
1 300 personnes. «Nous
avons mené un travail collectif grâce à des échanges constructifs
avec Exotec et Wasquehal pour les attentes de la commune. Le défi
était de concevoir le siège d'une entreprise en forte croissance
dans un site urbain dense et de créer des espaces de travail
fonctionnels en lien avec la nature» explique Delphine
Pirrovani, architecte de l'agence BPN Architectes. Jusqu'à
présent répartis sur quatre sites dans la métropole lilloise, les
équipes seront désormais toutes regroupées au sein de
l'Imaginarium. De 600 collaborateurs actuellement, Exotec, qui
comptabilise une cinquantaine de métiers différents, passera à un
effectif de 1 000 personnes à la fin de l'année. «Ce
projet, c'est notre futur. Ce formidable outil va nous permettre de
franchir les caps qui nous attendent».
Nouveaux produits sur le marché
Cette année, Exotec met la priorité sur l'élargissement de la gamme pour pouvoir cibler des clients toujours plus variés. Après ses robots Skypod, la licorne industrielle lance des convoyeurs modulaires baptisés Skypath. Ce système de convoyage offre notamment aux clients un débit maximal de 2 500 charges par heure. L'entreprise lance également son logiciel, Deepsky. Celui-ci collecte les données et les messages puis alimente les tableaux de bord pour une visibilité du système en temps réel. «Ce logiciel est capable de synchroniser tous les flux à l'intérieur de l'entrepôt».
Avec son futur laboratoire à l'Imaginarium, Exotec va pouvoir accélérer sur la R&D. «Nous voulons continuer à grandir, innover et nous diversifier». La licorne française qui livre aujourd'hui ses robots aux quatre coins de la planète principalement en Asie, en Europe de l'Ouest et aux Etats-Unis réalise plus de ¾ de son chiffre d'affaires à l'export. Si le siège et l'ensemble de la production restent et resteront dans le Nord, Exotec s'appuie sur ses bureaux à l'international (Tokyo, Atlanta, Munich) pour être au plus près de ses clients.