Entreprise low tech basée à Roubaix
vebo° simplifie l'électrification des vélos
Un boîtier qui se clipse en quelques secondes pour transformer un vélo classique en vélo à assistance électrique : ça semble simple et pourtant cela n'existait pas encore dans les Hauts-de-France. C'est désormais chose faite avec vebo°, une entreprise low tech basée à Roubaix.
Depuis deux ans et demi, Vincent Habart
et ses trois associés travaillent sur un projet de kit
d'électrification qui permet d'accélérer la transition de la
voiture vers le vélo, tout en évitant le gâchis. «Il
est possible de faire jusqu'à 30 km, d'atteindre maximum 25 km/heure
tout en enlevant les deux tiers des efforts. Quand on arrive à
destination, on retire le boîtier – qui ne pèse que 2,8 kilos –
et on le recharge comme une batterie classique»
explique Vincent Habart, l'un des quatre associés avec Rémi Vives,
Grégory Delemazure et Hicham Lahmamsi, à la tête de vebo°
(pour
la contraction de «vélo-booster»).
Rapidement après la création, la start-up rejoint l'incubateur
Transalley, à Valenciennes, pour aujourd'hui être implantée à
Roubaix.
Des partenaires industriels en Hauts-de-France
Composé
seulement d'une vingtaine de pièces, ce boîtier est assemblé en
Hauts-de-France avec 12 salariés de La Fabrique de l'Emploi, une
structure sociale et solidaire. «Chaque
pièce peut être réparée. L'idée, c'est d'avoir un produit
éco-conçu et low tech : on utilise du caoutchouc recyclé, les
cellules de batteries lithium sont issues du réemploi et de la
chambre à air de tracteur sert pour les joints. On trouve des
gisements de déchets pour diminuer l'empreinte environnementale,
certes cela coûte plus cher mais on évite ainsi le gâchis»
poursuit l'ingénieur en électrotechnique et informatique
industrielle. Les seuls éléments neufs sont le moteur et la carte
électronique (fabriquée par un industriel régional).
Expérimentation
dans des collectivités
Surtout,
le boîtier vebo°
est adaptable sur n'importe quel type de vélo, «même
un vélo moche»
sourit Vincent Habart. Distribuée localement via des réseaux et
ateliers de vélos solidaires, la toute dernière série sera en test
au dernier semestre 2024 pour une livraison prévue début 2025.
«On va aussi tester une soixantaine de boîtiers avec la Communauté de communes de Pévèle-Carembault. Impliquer les acteurs locaux mais aussi les artisans, c'est indispensable pour accélérer la transition de la voiture vers le vélo. C'est aussi possible avec des entreprises qui veulent électrifier leur flotte pour un coût moins important que celui de l'achat de vélos à assistance électrique». Pour 2024, l'équipe de vebo° ambitionne de vendre 700 pièces et de monter jusque 3 500 en 2025, avec l'installation dans un atelier d'environ 300 m2.