Basée au Parc des Moulins, à Villeneuve d'Ascq
Métravo Group, le succès du clé en mains
L'entreprise de construction, rénovation et extension, en tant que contractant général tous corps d'état offre un service clé en main à ses clients, s'occupant de A à Z de leurs travaux.
L'ADN de la société de construction, rénovation et extension Métravo Group, qui vient de fêter ses dix ans ? Accompagner ses clients - des particuliers à hauteur de 90% -, de A à Z pour leurs projets de travaux. «On s’engage à faire un suivi jusqu’à la réception. Le concept, c’est le service clé en main. Il y a une genèse du projet - même si vous n’avez pas l’idée de départ ! - et on transforme votre besoin en idée, puis on travaille le projet avec vous. On est dans l’accompagnement complet», explique Thomas Roseau, directeur adjoint de Métravo.
Lancée en 2013 comme société de courtage en travaux, dès l'année suivante Métravo s'est vue accompagnée par un assureur pour devenir contractant général tous corps d'état. Comprendre : elle a obtenu l'habilitation à prendre en charge la réalisation et les risques induits, et ce pour tous les corps de métiers du bâtiment. L'un des secrets de réussite de l'entreprise est d'avoir créé ses propres structures de main d'œuvre. «On a tous les corps de métiers en interne. C’est très important», notamment car cela permet de garantir un contrôle qualité optimal.
«Si vous avez un dégât dans les dix ans, c’est nous qui nous déplaçons»
«On vend nous-mêmes les travaux en engageant nos propres garanties, ce qui est très important pour se différencier des réseaux de courtage, où il ne font que l’intermédiation. On porte l’assurance. Si vous avez un dégât et que vous nous rappelez dans les dix ans, c’est nous qui nous déplaçons. C'est le principe de l'assurance décennale», explique Antoine Linclan, directeur général. Et d'expliquer sa démarche : «On n'était 'que' courtiers, on a basculé contractants parce qu’on avait la casquette technique et on se disait : ‘pourquoi se limiter à ce plafond de verre du commercial ?’», résume le directeur.
«Les gens ne déménagent plus, ils rénovent chez eux»
Confrontés à la crise de l'immobilier, consécutive notamment à la hausse des taux d'intérêt et au durcissement de l'octroi des prêts, Antoine Linclan et Thomas Roseau, s'ils ont accusé le coup sur le volet construction de leur activité, ont pu développer leur activité sur le volet rénovation et extension des domiciles. «Le robinet a été resserré sur le neuf donc on a davantage de gens qui veulent améliorer leur habitat. Ils ne déménagent plus, ils rénovent chez eux», analyse le directeur général adjoint.
Une bonne nouvelle pour l'entreprise ? «Cela a du bon et du moins bon parce qu’on avait un gros marché sur le neuf. On perd ce marché-là mais on acquiert celui de la rénovation du bien déjà occupé. On a gonflé de 60% nos commandes en rénovation depuis septembre. Mais notre panier moyen a chuté depuis la hausse des taux, on l’a beaucoup ressenti. Il était de 80 000 euros, là on est autour de 50 000 euros», constate Antoine Linclan.
Franchiseur
Autre grand virage pour le groupe, qui compte désormais 37 salariés et affiche un chiffre d'affaires de près de 5 millions d'euros pour 2023, est d'être devenu franchiseur en 2019. Pour l'heure, les points de franchises sont au nombre de dix, avec un projet de développement jusqu'à 50. Métravo compte également deux agences avec ses propres salariés, l'une à Arras et l'autre à Compiègne.
itravo, le «PayPal» des travaux
Antoine Linclan et Thomas Roseau ont développé en 2022 itravo. Une plateforme de sécurisation financière et juridique des travaux entre artisans et particuliers. Pensée d'abord pour Métravo en interne, l'idée est ensuite venue de la commercialiser. «On imagine PayPal, qui vient sécuriser la transaction d'un objet en sécurisant la livraison et le paiement de son expéditeur. itravo c'est PayPal, mais pour les travaux», explique le directeur général. «On vient garantir que les travaux sont faits en bonne et due forme, ainsi que le paiement de l'artisan avec un système de séquestre. Un expert en BTP de chez nous intervient et la sécurisation juridique est assurée aussi via des contrats dématérialisés. Il ne faut pas oublier que 9 dossiers sur 10 passent aujourd'hui au juridique. Car les conditions générales de vente ne sont souvent pas assez bordées sur les devis», estime Antoine Linclan.
L'entreprise, entrée dans un important programme R&D, a reçu la bourse French Tech, est lauréate du programme Hodéfi de la CCI, a reçu des fonds de la BPI et est en relation avec le réseau 50Partners à Paris pour une levée de fonds d'un million d'euros. La petite entreprise embauche déjà 5 personnes et quelque 500 clients devraient passer du gratuit au payant dès avril. «C'est un petit sujet en plus, mais qui aura bientôt son importance !», s'enthousiasme l'entrepreneur.